Formation « Créer un site WordPress avec le Full Site Editing »

Est-ce que le FSE peut se gérer uniquement en no-code ?

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WordPress est avant tout un outil de no-code. Il est donc normal de s’attendre à pouvoir créer des sites entiers sans une seule ligne de code grâce à l’éditeur de blocs. Mais à l’heure actuelle, certaines options du FSE ne sont disponibles qu’après avoir touché au thème. L’objectif de ce cours est de voir quelles sont ses limites en no-code par rapport à Elementor.

On peut faire énormément de choses avec l’éditeur du FSE, mais pas tout ! On va donc voir quelles sont les limites du FSE, et décider si un no-coder peut facilement se l’approprier.

Comme on l’a vu précédemment, l’éditeur de thème permet aujourd’hui de gérer beaucoup d’aspects de votre thème, comme les typographies, les couleurs, la largeur du site…

L'interface de l'éditeur de thème de WordPress qui montre que l'on peut modifier la typographie, les couleurs et la mise en page.
L’éditeur des styles du thème du FSE

On a presque le contrôle absolu du design system en no-code. Mais vous allez voir qu’il nous manque quelques petites choses.

Bien entendu, si modifier quelques lignes de JSON ne vous font pas peur, alors vous n’aurez pas de souci, et cette formation est là pour vous ! Mais pour ce cours je vais partir du principe que vous allez vouloir éditer votre site avec le défi de ne pas toucher à une seule ligne de code.

Alors voyons ce qu’il manque actuellement au FSE.

Ce qu’il manque au FSE aujourd’hui

Eh bien en réalité il ne manque pas grand chose pour tout faire visuellement, sans toucher à du code. Malheureusement, les quelques petites bricoles qui manquent peuvent être assez handicapantes. On va les passer en détails :

La configuration des espacements

Dans Gutenberg, quand vous voulez définir un espacement pour le bloc groupe par exemple, vous aurez des champs de type glissière avec des crans :

Le réglage d'espacement permet de choisir ici une marge au travers d'un champ glissière qui possèdent des crans pour chaque valeur disponible.
Le sélecteur de marges du FSE

C’est super intéressant, car avec cette configuration vous pouvez uniquement choisir votre espacement au travers de valeurs prédéfinies dans le theme.json. Vous ne pouvez donc pas choisir votre espacement au pixel près, à part si vous le permettez là aussi dans le theme.json.

Mais il est impossible aujourd’hui de configurer ces espacements directement depuis l’éditeur de site, au même titre que les couleurs de notre charte graphique ainsi que les typographies des titres, textes…

Et ça c’est bien dommage !

Voici la configuration à ajouter dans le theme.json de votre thème pour définir des espacements. Vous pouvez ajouter autant de valeurs que vous le désirez :

JSON
theme.json

Chaque valeur listée ici ajoutera un cran sur notre champ glissière.

Malgré tout, dans le menu Mise en page, on va pouvoir configurer quelques éléments.

On va pouvoir définir la largeur principale du site, ainsi que la largeur plus large. On pourra définir également les marges internes (ou padding) des blocs groupes ainsi que l’espacement par défaut des blocs :

Les réglages de dimension du site qui permettent de définir la largeur de la page dans le Full Site Editing.
Les réglages de largeur du site dans le FSE

Et justement, les champs marges / espacement des blocs utiliseront les valeurs de votre theme.json.

La configuration des fonctionnalités de l’éditeur

Le principe phare de Gutenberg est de proposer un éditeur le plus minimaliste possible. Et donc par défault, il n’y a pas grand chose comme fonctionnalités.

Cela dit, et toujours grâce au theme.json, il est possible d’ajouter des options pour chaque bloc. Toujours moins qu’Elementor cela dit (le but étant de dépendre au maximum du design system).

Et pour la typographie, on peut passer d’un champ tout simple à quelque chose de bien plus complexe :

Le réglage de typographie du bloc paragraphe. À gauche, la version minimaliste où tout est désactivé, et à droite la version avec tous les réglages.
Le réglage de typographie, avec diverses options activées et désactivées

Mais voilà, il faudra là aussi configurer le theme.json pour activer ou désactiver les champs de l’éditeur.

À l’heure actuelle, il n’y a aucun moyen de le faire directement depuis l’interface du Full Site Editing.

Mais au final, c’est mieux ainsi car c’est le rôle de l’agence de définir quel degré de liberté et quelles contraintes imposer à ses clients.

L’ajout des variations de styles

Un autre point fort de Gutenberg, c’est la possibilité d’ajouter des variations de styles pour chaque bloc de l’éditeur.

L'interface de sélection de styles dans le FSE, permettant de choisir une apparence différente pour un bloc donné.
Le sélecteur de variations

Ces variations permettent, d’un seul clic, d’appliquer un style à votre bloc. Voici par exemple 4 variations de styles différentes pour des boutons :

4 boutons avec des styles différents. Certains plus visibles que d'autres, en bleu, et d'autres plus discrets, transparents.
Des variations de styles pour le bloc bouton

Mais là encore, malheureusement, on ne peut pas ajouter de nouvelles variations de styles depuis l’éditeur de thème de WordPress. On peut cela dit modifier les existantes, sans pour autant modifier leur nom.

Là encore, on devra aller configurer les variations dans les fichiers du thème en ajoutant un fichier JSON à notre thème :

JSON
/styles/button/alt.json

Le responsive web design

L’un des gros points noirs pour le no-coder, c’est l’impossibilité de gérer le responsive web design, c’est-à-dire conditionner l’affichage d’éléments du site en fonction de l’appareil qui consulte le site.

Elementor est un très bon élève de son côté car il propose une petite icône sur la plupart des réglages afin de proposer de changer le réglage selon l’appareil.

Le réglage d'alignement du titre dans Elementor possède une icône permettant de définir un alignement différent en fonction de l'appareil : mobile, tablette et ordinateur.
Elementor permet de changer les réglages selon l’appareil

Du côté FSE, il n’y a pas d’autre solution que d’ajouter du CSS personnalisé pour traiter les cas spécifiques.

Les animations, formes de séparation et pop-ups

Elementor propose souvent beaucoup trop d’options par blocs. Cela dit, c’est parfois utile pour les no-coders. Par exemple, les formes de séparation des sections, qui permettent de créer des frontières non droites entre les blocs.

Elementor propose des formes de séparation personnalisables entre les sections. Ici, des formes géométriques représentant des montagnes séparent 2 sections.
Les formes de séparation d’Elementor entre section

On a le choix entre une bonne dizaine de formes et on va pouvoir personnaliser la hauteur. Cela permet d’ajouter un peu plus de dynamisme et d’originalité à une page.

Il n’y a pas du tout ce genre d’options avec Gutenberg. Le seul moyen d’en avoir sera donc de les créer en CSS et de les appliquer via les variations de styles de blocs.

Ce n’est pas plus mal après tout, ça contraint l’utilisateur à n’utiliser que les formes de séparation définies par le créateur du site.

C’est la même chose côté animations CSS. Elementor possède une interface pour ça mais pas Gutenberg. Elementor possède également un éditeur de pop-ups.

Donc si vous faites du no-code et que vous voulez facilement configurer ces aspects sur votre site, c’est vraiment plus facile sur Elementor.

Ce que vous pouvez faire avec l’éditeur aujourd’hui

Toutefois, Il est déjà possible de faire plein de choses directement dans l’éditeur du FSE, ce qui en fait un très bel outil pour le no-code.

Définir le design system : couleurs, typographies…

Comme on a déjà pu le voir dans les cours précédents, l’éditeur de thème disponible dans Apparence > Éditeur nous permet de définir les couleurs de la charte graphique, les dégradés, duotones mais aussi les typographies, graisses…

L'interface du FSE de WordPress, présentant un aperçu du site en temps réel du site et la définition des couleurs de la palette.
La palette de couleurs du FSE

On peut également définir les styles par défaut des éléments de base comme les textes, le fond du site, les liens et les boutons.

Les couleurs appliquées aux éléments de base du site comme le texte, l'arrière-plan, les liens, les légendes et les boutons.
Les styles des éléments de base du site

Ou encore définir, pour chaque bloc de l’éditeur, leur apparence par défaut et afficher le tout via un guide de styles complet :

L'éditeur de site montre la liste de tous les blocs avec les styles définis par le design system. À droite, on peut configurer les styles pour chaque bloc.
Le styleguide du Full Site Editing

Créer de nouvelles compositions

L’autre fonctionnalité intéressante de Gutenberg qui est accessible en no-code, c’est la gestion des compositions.

Les compositions sont des groupements de blocs que vous allez pouvoir réutiliser sur votre site et sur les prochains.

Et depuis l’éditeur de site, vous allez pouvoir créer, modifier et supprimer les compositions.

L'interface des compositions du Full Site Editing.
L’interface des compositions du FSE

Vous n’avez pas besoin d’intervenir au niveau du code du thème pour faire tout cela, même si c’est mieux d’exporter les compositions en HTML et les déclarer depuis le dossier de votre thème, afin de versionner le tout avec Git.

Vous pouvez utiliser l’éditeur de site pour créer des compositions des plus simples aux plus complexes :

L'éditeur de blocs permet de créer et modifier une composition. À gauche, la liste des blocs, au centre l'aperçu en direct de la composition et à droite, le design system.
L’édition d’une composition dans Gutenberg

Conseil

Les compositions sont le gros point fort de ce Full Site Editing, elles permettent de rationaliser le design et de gagner du temps.

Le Full Site Editing en pur « no-code »

Du coup, la solution pour palier ces manques est d’utiliser un thème prêt pour le FSE dont les réglages « non modifiables » comme les espacements et variations vous correspondent.

Au début de la formation, je vous ai montré le thème Ollie qui est plutôt bien conçu, mais il en existe plein d’autres.

Celui-ci apporte notamment plus de 60 compositions pré-conçues et prêtes à l’emploi.

D’ailleurs le thème par défaut livré avec WordPress est aussi une très bonne base si vous ne souhaitez pas vous prendre la tête.

Aperçu du thème Ollie dans l'éditeur de sites de WordPress. À gauche, les variations de styles du thème, proposant plusieurs déclinaisons de couleurs
Le thème Ollie et ses variations

Bien entendu, vous aurez pleinement le contrôle sur les couleurs, typographies et les autres réglages classiques du FSE.

Mais si vous êtes un fan absolu d’Elementor Pro, qui propose toutes les options nativement, alors il se peut que vous ne soyez pas convaincus par le passage au FSE pour le moment, et à juste titre.

Par contre, si vous voulez vous lancer dans le code, modifier le theme.json ou déclarer une nouvelle variation de styles de blocs sont totalement à la portée d’un débutant car la documentation à ce sujet est hyper complète, ou tout simplement en continuant cette formation.

Conseil

En résumé, pour être à l’aise avec le Full Site Editing, c’est mieux de savoir bidouiller un minimum le code (CSS et json principalement).


Dans ce cours, on a vu qu’on ne pouvait pas encore tout configurer directement à partir du FSE, et qu’il fallait forcément passer par un thème adéquat ou modifier le theme.json.

Dans le prochain chapitre, on va manipuler le FSE afin de bien comprendre son fonctionnement : je vais vous donner quelques astuces et bases solides concernant l’éditeur de blocs, avant de nous lancer dans la création de la base de notre thème.

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